A quelques semaines du début des jeux olympiques, intéressons nous au lien entre le sport et cerveau !

L’impact de la préparation mentale sur les performances sportives  

Le Cercle des Nageurs de Marseille, où s’entraîne Florent Manaudou, a été le premier club sportif à embaucher un préparateur mental. Interviewé par Arte dans le documentaire Dans la tête des champions, il affirme que « le cerveau sera la future clé de la performance ». Plusieurs exemples viennent illustrer cette idée tout au long du documentaire.

Tout d’abord, les sportifs peuvent s’appuyer sur leurs émotions pour augmenter leurs performances, et ce grâce à l’ancrage positif. Le principe est d’associer un mot avec une image et une émotion. L’exemple est donné d’un nageur associant le mot « puissance » à la sensation vécue pendant ses séances de musculation. Au rappel du mot, trois parties du cerveau sont mobilisées : l’image de la machine à musculation dans le cortex, les émotions et sensations positives dans le système limbique et le souvenir associé au mot dans l’hippocampe. Les éléments sont ancrés. A l’évocation du mot « puissance », le cerveau libérera une énergie positive dans le corps, augmentant la performance. Il s’agit d’un signal, un déclencheur, qui va créer un raccourci jusqu’à une constellation d’images mentales et d’émotions permettant la réussite. Aymeric Guillot, chercheur en neurosciences à Lyon parle de la « construction d’un chemin neuronal simple et efficace pour rappeler la ressource de manière immédiate ».

Dans la vie « hors compétition », c’est un mécanisme qui peut être travaillé en sophrologie ou en soutien scolaire approfondi, afin d’augmenter par exemple les chances de réussite à un examen de collège, lycée ou en études supérieures. La personne passant l’examen se prépare en amont : elle évoque un souvenir de réussite et l’associe à un mot (prenons « confiance »). Elle visualise ensuite la situation d’examen et prononce ou visualise mentalement le mot. Lors de l’examen, le mot « confiance » permettra d’envoyer l’énergie positive associée, réduisant le stress tout en augmentant la mobilisation des ressources utiles.

Ensuite, les sportifs peuvent utiliser l’imaginaire d’avenir de réussite, appelé également la « pensée magique ». Ils imaginent la fierté et la joie immense de franchir la ligne d’arrivée, de monter sur le podium… Cette pratique mentale conditionne le cerveau à la réussite et permet de mieux se préparer. Prenons exemple sur les champions lorsque nous préparons un évènement important, et essayons de le penser sous les meilleurs auspices : l’oral de français au bac sera réussi, le repas de famille chaleureux et bien organisé, l’entretien d’embauche fluide et stimulant, les devoirs efficaces, l’examen du brevet serein… Le cerveau est à notre service et fait ce qu’on lui demande de faire. Ainsi, s’il est dirigé vers un avenir de réussite, il mettra tout en œuvre pour aller vers cet objectif. Au contraire, celui qui se projette dans un avenir d’échec conditionne son cerveau pour qu’il aille en ce sens.

Enfin, les sportifs utilisent leur images mentales (qu’elles soient visuelles, tactiles ou auditives – telles que définie en gestion mentale) pour s’entraîner et vérifier leur capacité à passer une épreuve. En effet, il a été prouvé que l’activité cérébrale était la même lorsque le sportif est en action et lorsqu’il imagine l’action ! Dans le documentaire, Taïs, une gymnaste, explique qu’elle visualise l’intégralité de sa séquence aux bornes asymétriques avant chaque entraînement. Elle rejoue dans sa tête les moindres détails de ses enchainements, utilisant toute la palette des évocations : le ressenti, les images, les paroles et les sons. Sans être sportif de haut niveau, nous pouvons nous préparer nous aussi à des défis en imaginant à l’avance le déroulé dans les moindres détails, afin de préparer finement le cerveau et de vérifier que rien n’a été laissé au hasard. Tout ce processus peut-être travaillé en coaching pédagogique dans mon cabinet à Rouen, que vous soyez en études ou en situation professionnelle.

L’activité physique quotidienne est l’amie du cerveau

Le sport de haut niveau est une chose, l’activité physique quotidienne en est une autre. Nous l’avons tous en tête, mais une petite piqûre de rappel ne fait jamais de mal, d’autant que les beaux jours arrivent : la pratique régulière d’une activité physique a de nombreux bénéfices, sur la santé, mais aussi sur le cerveau !

  • – Grâce à la sécrétion d’endorphines, le moral remonte, la motivation aussi, et le stress est réduit
  • – L’apaisement procuré après le sport augmente la concentration
  • – Les capacités cognitives sont améliorée grâce à une meilleure oxygénation du cerveau. Une pause sportive de 15 minutes en périodes intenses de révisions est recommandée pour garantir une mémorisation efficace.
  • – La dépense d’énergie et la détente procurée par l’effort aide à avoir un sommeil plus long (endormissement facilité) et plus récupérateur.
  • – L’activité modérée stimule la créativité

Bonne nouvelle, nul besoin d’être un féru de sport, faire 30 minutes d’exercice physique modéré chaque jour est déjà une bonne chose (marche rapide, vélo). Alors, à vos baskets et bel été à tous !

Sport et apprentissages : bel été avec les JO !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *